
Allélouia! Voici le médicament parfait pour vous mesdemoiselles, lorsque vous souffrez d'un manque d'énérgie ou d'Amour !!
Audrey Savransky l'a fait, cette jeune française issue d'une famille de diamantaires d'Anvers, a créé une marque de joaillerie ludique à petits prix. Le concept étant simple, le diamant comme moyen efficace et joli pour remonter le moral des clientes.
Le pari est gagné, sa collection de fleurs serties de diamants en couleurs "AS Diamond Remedy" a fait beaucoup d'adeptes: c'est le cas de le dire, le diamant est un remède miracle contre tous les maux quotidiens! D'ailleurs la créatrice joue sur ce double-sens en créant également un packaging sous forme de boite de médicament, avec une notice intérieure.
Voilà une femme qui sait parler aux femmes. Audrey Savransky a trouvé le remède à tous (ou presque) les maux : le diamant. Avec sa marque AS29 (ses initiales et son chiffre porte-bonheur), la créatrice prescrit sans ordonnance des bijoux précieux, à appliquer autour du cou, du poignet, ou à passer autour du doigt. Ses bracelets, bagues et boucles d'oreilles s'offrent dans des écrins en forme de comprimé et s'accompagnent d'une notice d'utilisation. Une vision ludique de la joaillerie qui fait du bien dans un milieu souvent inaccessible. Rencontre avec une créatrice atypique, pour qui le diamant n'a plus aucun secret.
Vous étiez designer au départ, comment en êtes-vous arrivé à créer des bijoux ?
Je suis issue d'une famille de diamantaires à Anvers, mon père comme ma mère sont dans le diamant depuis quatre générations, pas vraiment dans le design de bijoux, mais le travail de la pierre. Ce qui est drôle, c'est que j'ai fait des études de journalisme, pour en fin de compte réaliser que je n'aimais pas écrire. J'ai ensuite longtemps travaillé dans la communication et le marketing, j'ai appris comment monter un business. Après des années passées à travailler à Londres, je suis partie vivre à Hong Kong, où j'ai été amenée à produire une ligne de bijoux pour des diamantaires basés à Anvers. Cela m'a appris les métiers du sertissage, de la joaillerie, en bref la fabrication de bijoux. Petit à petit, beaucoup de clientes me demandaient de leur faire des créations, puis je me suis mise à me faire mes propres bijoux. J'ai commencé à faire des boucles d'oreilles, des petits bracelets, et j'en ai vendu énormément. Au bout de quatre ans d'expérience, j'ai décidé de lancer ma propre marque.
Pouvez-vous nous expliquer le concept très particulier d'AS29 ?
J'étais à Hong Kong, à la recherche de packaging et de concept, et je ne sais plus exactement comment cela m'est venu, mais je me suis dit que j'allais faire des médicaments en diamants. C'est-à-dire vendre un diamant abordable, avec une petite touche d'humour : "un médicament en diamant, une à deux tablettes par jour, autour du cou ou du poignet pour un effet optimal, trois semaines de cure...". J'ai fait un packaging dans l'esprit cachet d'aspirine avec une notice d'indications et de contre indications, comme "testé uniquement sur les diamond addicts". Ce qui me plaît dans ce concept, c'est que je ne suis pas limitée dans mes créations, mes pièces ne ressemblent pas à des médicaments ! Dans les boîtes, on peut trouver un petit bracelet cordon avec une fleur en diamants, comme des boucles d'oreilles avec 8 carats de marchandises ! Toujours en restant dans une gamme de prix qui va de 600€ à 2000€, un peu comme un sac ou des chaussures de luxe. Sauf que ce qui est fort avec les bijoux, c'est que ce ne sont pas des pièces saisonnières, ni un accessoire fashion qui sera passé de mode l'année prochaine.
Comment choisissez-vous vos pierres ?
J'ai la chance de bien connaître le marché du diamant à Anvers, qui est quand même l'un des trois centres mondiaux du diamant. Mes diamants sont tous exclusivement "conflict free" (qui ne sont mêlés à aucune forme de conflits), comme la plupart des pierres commercialisées aujourd'hui, les contrôles étant draconiens concernant leur provenance et leur exploitation. Je n'achète que des pierres à des fournisseurs qui adhèrent aux régulations de l'ONU et au Kimberley Process. Je choisis ensuite des pierres qui correspondent au design de mes bijoux, soit des toutes petites pierres, pour un sertissage extrêmement fin, microscopique. J'utilise principalement du diamant blanc, du diamant noir (c'est-à-dire du diamant blanc "bombardé"), du rubis, et beaucoup de saphirs traités dans toutes les couleurs de l'arc en ciel. J'utilise aussi de l'améthyste, cela dépend des couleurs et des tendances que j'ai envie de créer.
Comment la fabrication se passe-t-elle à Hong Kong, est-ce que vous avez dû former vos artisans joailliers ?
Vous seriez étonnée du travail qui se fait en Inde, en Thaïlande et à Hong Kong. Même si les standards de la haute joaillerie ont été fixés en Europe, le diamant est taillé en Chine et en Afrique. Je travaille avec des gens auxquels j'ai montré les standards que je voulais pour mes bijoux. Je fabrique à Hong-Kong parce que j'y habite. Demain, j'habite en Allemagne, je fais tout fabriquer là-bas. C'est une question pratique. Il y a aussi des prototypes qui sont fabriqués à Anvers, par des artisans que je connais bien, ou des moules pour des fleurs ou des papillons par exemple, que j'adore.
Cette collection est très inspirée par les fleurs, quelle sera votre prochaine source d'inspiration ?
Pour l'instant, je pense que la fleur est justement ce qui est en train de me démarquer. J'ai envie de décliner ce motif avant de partir sur autre chose : rajouter des couleurs, des contours, le faire en plus petit ou gros format, en deux ou trois dimensions... La fleur de lotus vient aussi de faire son arrivée dans la collection ! On travaille aussi beaucoup sur la technique de mélanger les pierres avec les couleurs d'or. Un saphir bleu serti sur de l'or rose ou sur de l'or noir aura une couleur totalement différente par exemple.
Comment travaillez-vous pour élaborer vos collections ?
Je pense surtout à ce que j'ai envie de porter. Je regarde aussi les couleurs de la saison, ce que les gens aiment, les pierres que je n'ai pas encore utilisées.
Vous avez signé une collection avec Emily Minchella, rédactrice joaillerie au magazine l'Officiel. Comment cette collaboration s'est-elle passée ?
Je connais Emily depuis plusieurs années, c'est une très bonne amie qui a un style que j'adore. J'ai déjà fait des bijoux avec elle, mais pour un autre projet. Je lui ai demandé de me faire une collection capsule pour AS29, en lui donnant carte blanche. Ce qu'elle a fait est très fin, délicat et raffiné. Ce sont des pendants d'oreilles dans un esprit vintage avec des petites pampilles serties de diamants, déclinés en or blanc, jaune et rose. On travaille actuellement sur de nouvelles pièces, pas forcément des boucles d'oreilles... Pour une rédactrice joaillerie, c'est tout de même un non sens de ne pas avoir créé une ligne de joaillerie plus tôt, et je suis très contente qu'elle l'ait fait avec moi.
Quel est votre créateur de joaillerie préféré ?
J'adore Van Cleef & Arpels, Chanel Joaillerie et JAR (Joël Arthur Rosenthal) qui fait des choses absolument fantastiques.
La dernière pièce que vous avez acheté ?
Un bijoux vintage indien, avec de l'émeraude, chiné à Hong Kong. Si j'étais riche, j'achèterais des vieilles pièces de collection Van Cleef and Arpels des années 60.
La pièce de votre dressing que vous préférez ?
Des boucles d'oreilles en forme de double huit de ma propre collection, en vert. Je les mets tout le temps.
Points de vente AS29 : Le Bon Marché, Colette Paris et en ligne sur le site www.my-diamond.com.
Plus de rensignements sur le site www.as29.com
Propos recueillis par Mélody Kandyoti sur le site www.puretrend.com
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